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Le désastre de Caporetto : l’Italie au bord de l’effondrement.
Au déclenchement de la première guerre mondiale, l’Italie est demeurée neutre mais rapidement la classe politique et l’opinion publique se sont divisés en deux camps entre ceux favorables à la non-intervention et ceux voulant la guerre contre l’Autriche-Hongrie aux côtés de l’Entente. Pour une partie croissante de la population, chauffée à blanc par les nationalistes (parmi lesquels un jeune journaliste charismatique et ancien socialiste nommé Benito Mussolini), la guerre doit souder le peuple italien mais aussi achever l’unité italienne en annexant les terres irrédentes [I]L’irrédentisme est un mouvement politique italien qui a pris de l’ampleur à la fin du XIXe siècle et qui vise à achever l’unité italienne en militant pour l’annexion des territoires italophones principalement détenus par l’Empire Austro-hongrois à savoir : les villes de Trente, Trieste, et de Fiume, ainsi que les régions d’Istrie et de Dalmatie contrôlées par l’Autriche-Hongrie. En 1915, après de longs mois, les négociations entre gouvernements anglais, français et italiens aboutissent à un traité secret. En échange de son entrée en guerre, la France et l’Angleterre reconnaissent les revendications italiennes sur les villes de Trente, Trieste, Fiume ainsi que sur la Dalmatie. Dès lors les armée italienne et autrichienne s’affrontent tout le long des Alpes sur l’un des fronts les plus difficiles de la guerre : relief montagneux, froid et neige s’ajoutent aux duretés habituelles de la guerre moderne. Des conditions aggravées par les doctrines archaïques des généraux italiens (et notamment du général en chef Luigi Cadorna) qui multiplient les assauts frontaux contre les lignes fortifiées autrichiennes et imposent à leurs soldats une discipline de fer.
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